Associés depuis 2010, Guilhem Chéron et Marc-David Choukroun ont bâti en l’espace de trois ans une start-up originale et novatrice. Basée sur le concept des plates-formes de mise en relation, comme Airbnb ou même EBay, La Ruche qui dit Oui ! tente de changer les modes d’achat du circuit alimentaire.
Une association organisée en flux tendus
La plate-forme de la ruche joue les intermédiaires entre des producteurs locaux, qui produisent essentiellement des produits issus de l’agriculture biologique, et les consommateurs, dits locavores. Les cofondateurs de la start-up, Guilhem Chéron, président, et Marc-David Choukroun, directeur général, ont réussi à mettre de côté les contraintes liées au stockage des produits proposés, qui sont souvent frais, grâce à un concept d’approvisionnement en flux tendus.
Dans les faits, c’est une personne qui prend en charge l’organisation puis la distribution des commandes internet. Il lui revient alors d’animer sa communauté, en cherchant de nouveaux producteurs, ainsi que, le jour J, un local qui peut être par exemple un grand appartement, un jardin ou un local public. L’endroit servira alors à recevoir les livraisons de commandes, passées en amont via le site, qui seront emportées aussitôt.
Le concept a déjà séduit Marc Simoncini, fondateur de Meetic, et Xavier Niel, qui ont investi dans la start-up.
La Ruche qui dit Oui ! et les autres ruches en France, qui sont au nombre de 350, représentent 50 000 commandes par mois. Elles touchent une commission de 8,35 % sur le chiffre d’affaires hors taxe. Le producteur, quant à lui, récupère 83,3 % du prix de vente (taux qui devrait rester fixe) , ce qui peut-être très avantageux pour lui.
Ce type de commerce connaît une véritable ascension ces dernières années. La Ruche qui dit oui ! travaille désormais vers le développement international, l’entreprise tente de créer des filiales partout en Europe. Notamment en Belgique et Espagne cette année et bientôt en Angleterre et Allemagne.