Les instituts Confucius sont des établissements culturels publics à but non-lucratif. Implantés depuis 2004 par la Chine dans plusieurs villes du monde, leurs buts principaux sont de dispenser des cours de Chinois, de soutenir les activités d’enseignement locales, de délivrer les diplômes de langue et de participer à la diffusion de la culture de la république populaire. Les branches à l’étranger se soumettent à la loi du pays où elles se trouvent et à sa surveillance et son inspection.
L’accent est clairement mis sur l’économie et les échanges internationaux
Après l’établissement d’un institut pilote à Tachkent en Ouzbékistan, en juin 2004, le premier institut Confucius ouvre ses portes le 21 novembre 2004 à Séoul en Corée du Sud. Il faudra attendre très peu de temps avant de voir débarquer une de ces académies en Europe, à Stockholm en Suède en 2005.
En France, le premier institut Confucius a été inauguré en octobre 2005 à l’université de Poitiers, sur le domaine universitaire de Poitiers. Il est désormais à côté de la Maison des Langues, depuis le 27 septembre 2010. L’antenne poitevine est issue d’un partenariat avec l’université de Nanchang, à laquelle s’ajoutent comme membre l’entreprise ZTE (géant des télécommunications) et comme partenaire l’Université de Jiujiang. Il existe désormais un dizaine d’instituts dans l’hexagone. Le dernier en date étant celui de Rouen, ouvert au printemps dernier.
L’établissement rouennais est spécialisé dans le business, le seul en France, et l’un des sept dans le monde du genre. Son directeur Haiyan Zhang, chercheur et universitaire, délivre des cours aux entreprises françaises afin de leur montrer comment élaborer une stratégie marketing en Chine. Car désormais, la tendance s’est inversée, “il y a cinq ans, les entrepreneurs français produisaient en Chine et vendaient en Europe. Aujourd’hui, le bon entrepreneur va écouter les besoins du marché chinois pour écouler la marchandise en Chine”, confie-t-il. Être Actif, créatif et surtout ambitieux, c’est ce que réclame le directeur chinois dépêché en Normandie des ses étudiants, il est d’ailleurs en train de mettre un projet sur pieds afin d’accompagner des start-ups locales en Chine.