Google vient d’annoncer, ce mercredi 22 octobre, un investissement de 542 millions de dollars dans la start-up Magic Bond. Spécialisée dans des projets de « réalité virtuelle » et actuellement en train de développer des lunettes intelligentes, l’entreprise basée en Floride est dirigée par un individu dont le parcours et la personnalité divise : Ronny Abovitz. Portrait.
Le profil d’Abovitz fait débat, même à la Silicon Valley
Pour l’instant, le concept de « réalité virtuelle » développé par la firme d’Abovitz est encore assez flou. Le site internet de sa firme, Magic Bond, ne comporte que quelques images qui seraient, a priori, générés par les lunettes électroniques qu’il développe. Tout ceci est plutôt réussi mais l’ensemble reste relativement maigre, et la plupart des observateurs s’interrogent : pourquoi le géant Google a décidé de miser 542 millions de dollars dans un projet qui semble encore à ses balbutiements ?
En outre, le parcours et la réputation du dirigeant de la start-up fait régulièrement débat. Ronny Abrovitz est considéré comme un petit génie certes, mais dont l’excentricité surprend, même au sein de la Silicon Valley.
Sur son CV, il affiche quelques pépites : lorsqu’il était étudiant à l’Université de Miami par exemple, il produisait une BD, il est également musicien au sein d’un groupe indie-rock, il a vendu sa première grande entreprise 1,65 milliard de dollars (Mako Surgical) et il est connu pour assurer un » show médiatique » toujours surprenant, voire bizarre (lors du TED 2013 par exemple, Abovitz était apparu en combinaison de cosmonaute).
Pourtant, la « technologie de lumière numérique dynamique sur terrain » de Magic Bond ressemble à un concept brillant et novateur. Même si cela ne reste qu’une esquisse, Google le sait, ce ne serait pas la première fois qu’un individu fantasque voit les choses en grand en termes de technologie.