Après une révision technique du montant des contributions nationales pour 2014, la Commission européenne réclame désormais à quelques États-membres de payer des milliards d’euros de rallonge. La Grande-Bretagne est, dans cette nouvelle note, le pays plus lourdement taxée, avec 2,1 milliards d’euros à débourser en plus. La réaction du Premier ministre britannique ne s’est pas fait attendre : « Nous n’allons pas sortir notre chéquier », a-t-il lancé.
« En rien une surprise »
« Je ne paierai pas cette addition le 1er décembre. Et si certains pensent que cela va arriver, ils vont voir », a ainsi lancé le Premier ministre, après la demande de Bruxelles d’une rallonge d’un peu plus de 2 milliards d’euros de dernière minute, pour le budget 2014 de l’UE. Cette réaction n’a pas manqué de susciter de vives critiques venant de la part de ses confrères européens.
« C’est totalement injustifié et inacceptable de présenter brutalement (une telle note) », a surenchéri David Cameron, qui souhaite obtenir en urgence des explications lors de la prochaine réunion des ministres européens des Finances.
Le président sortant de la Commission européenne, José Manuel Barroso, est resté stoïque face à la réaction virulente du Premier ministre britannique, soulignant que la demande de rallonge n’est « en rien une surprise pour les États-membres car elle est calculée à partir de mécanismes sur lesquels ils se sont tous mis d’accord ».
Cette nouvelle évaluation figure, en effet, dans la proposition de budget rectificatif adoptée mi-octobre par la Commission, pour le bouclage du budget européen 2014. Le nouveau calcul prend en compte la révision du PIB européen, en incluant des activités « sulfureuses », comme le trafic de drogue et la prostitution.