Le groupe publicitaire français Publicis vient d’annoncer, ce lundi 3 novembre, l’acquisition pour 3,7 milliards de dollars (3 milliards d’euros) du spécialiste américain du marketing et de la communication numérique, le groupe Sapient.
« Un joyau »
Après la fusion manquée en mai dernier avec Omnicom, Publicis s’est félicité de cette acquisition. « Sapient est un joyau, une entreprise unique en son genre, née de la technologie, avec des compétences affirmées dans la communication, le marketing, le commerce multicanal et le consulting. Cette opération transformante est stratégiquement déterminante pour construire le Publicis Groupe du futur », a déclaré Maurice Lévy, président du directoire de Publicis.
L’agence française s’apprête à souffler donc, car depuis l’échec en mai de la fusion avec l’américain Omnicom, Publicis est sous pression. Bien que l’année 2013 fût record, avec près de 7 milliards d’euros de revenu, pour un résultat net de 816 millions, l’actuel numéro trois mondial est dans une période compliquée cette année : baisse de 17 % du cours de l’action depuis le 1er janvier, départ de cadres (dont l’une des figures fortes du groupe, Jean-Yves Naouri) et, évidemment, fort ralentissement de sa croissance.
Pour Natixis, l’annonce de Publicis vient « clarifier » le positionnement du groupe dans le numérique. « Publicis avait deux options stratégiques : la technologie (scénario qui aurait induit une acquisition comme Criteo) ou les services (dont l’acquisition de Sapient est une confirmation) », soutient l’analyste de la banque internationale, Jérôme Bodin.