Le ministre de l’Économie et de l’Industrie a annoncé, ce mercredi 5 novembre, avoir autorisé le rachat de la majorité des activités énergétiques du français Alstom par le groupe américain General Electric (GE).
« Un champion français et européen »
« Emmanuel Macron a accordé aujourd’hui son autorisation à General Electric (GE) pour la réalisation de son projet d’investissement en France avec Alstom et la constitution d’une alliance industrielle entre les deux groupes dans le secteur de l’énergie. Cette autorisation était une étape nécessaire, » affirmait le 5 novembre un communiqué du ministère.
General Electric aurait déboursé 12,35 milliards d’euros pour racheter l’essentiel des activités énergétiques d’Alstom, qui regroupent 70% du chiffre d’affaires du groupe français. Le gouvernement s’était doté le 14 mai d’un décret élargissant notamment à l’énergie et aux transports sa possibilité de veto en cas d’offres étrangères sur des entreprises stratégiques françaises. Une lutte était justement engagée ces derniers mois entre plusieurs investisseurs étrangers pour le rachat du pôle énergie d’Alstom, convoité également par le tandem Siemens-Mitsubishi Heavy Industries.
L’équipementier français, fabricant de TGV, développera avec GE trois nouvelles coentreprises détenues à parts égales dans les énergies renouvelables, les réseaux électriques et les turbines à vapeur.
« Emmanuel Macron s’est assuré, avec vigilance, que les intérêts de l’Etat, la pérennité de la filière nucléaire et la sécurisation de l’approvisionnement énergétique de la France sont pleinement pris en compte dans cette opération », a également confirmé le ministère dans son communiqué en soulignant que « le nouveau groupe Alstom, par le biais de cette transaction, disposera de tous les moyens pour développer un champion français et européen dans le secteur des transports »