Selon l’AFP, l’économie éthiopienne se porte plutôt bien. Mais le pays veut encore aller plus loin. Avec une croissance attractive de 8% par an, le pays cherche à attirer des investisseurs dans l’objectif de transfigurer son économie.
L’appel d’Addis-Abeba
« Nous avons besoin d’entreprises étrangères. Notre priorité est d’améliorer nos infrastructures et la logistique », assure le vice-Premier ministre éthiopien en charge de l’Économie, Debretsion Gebremichael, venu ce lundi 17 novembre à Paris à l’occasion d’un forum d’affaires franco-éthiopien.
Le marché éthiopien, avec ses 90 millions d’habitants, est le deuxième du continent africain après le Nigeria, mais il reste encore un pays agricole. Et la filiale représente 45% du produit intérieur brut (PIB) et 80% des exportations, tandis que le secteur industriel ne représente que 14% du PIB.
Muriel Pénicaud, la directrice d’Ubifrance, agence de développement des entreprises à l’export, reconnaît la présence française en Ethiopie, mais elle est encore trop confidentielle à son goût. « Il y a beaucoup de méconnaissance du pays. Les entreprises ne pensent pas forcément à l’Ethiopie comme un débouché commercial », explique-t-elle, alors que le pays connaît une croissance de 8 à 10% depuis 10 ans.
Au total, une cinquantaine d’entreprises françaises sont présentes en Éthiopie. « La France est le septième fournisseur de l’Ethiopie et son 13e client mais n’a que 2% de parts de marché. Il n’y a que 34 millions d’euros d’investissements directs en Ethiopie », affirme le secrétaire d’Etat chargé du Commerce extérieur, Mathias Fekl.
Les entreprises françaises doivent en effet faire face à la concurrence venue de Chine, de loin le plus grand investisseur étranger dans le pays, tandis que de nombreux secteurs de l’économie éthiopienne, notamment le secteur bancaire, sont encore exclusivement réservés aux entreprises nationales.