Depuis bientôt quatre ans, la Syrie est dramatiquement prise en tenaille dans un conflit qui freine toute perspective de croissance. Pire, l’économie du pays remonte le temps, de nombreux observateurs estiment qu’elle aurait fait un bond de 30 ans en arrière…
L’espoir devenu denrée rare à Damas
Guerre des barils, problème d’exode de la population… Les quelque 19 millions de Syriens restants font face à une situation grave, la nourriture est difficile à trouver, les personnels médicaux manquent cruellement de moyens et le soutien international n’intervient que trop ponctuellement.
Pour l’heure, tous les indicateurs sont dans le rouge : explosion de l’inflation et du chômage, commerce international au point mort et bien entendu, infrastructures en ruine. En analysant dans le détail les chiffres, l’indice de développement humain a fait reculer le pays de 10 ans. En outre, il semblerait que son économie se situe désormais au niveau des années 80, selon Bassel Kaghou, qui en charge d’une mission de reconstruction de l’économie syrienne au sein des Nations unies.
« La Syrie ne sera plus jamais la même » affirme-t-il, qui pense que l’économie syrienne va mettre du temps à repartir d’un petit pas. La population se réduira inexorablement, et l’activité économique en pâtira, marchant au ralenti.
