Le montant des fraudes à l’assurance-chômage pourrait atteindre un nouveau record d’ici à la fin de l’année. Le chiffre a déjà atteint 89 millions d’euros, il pourrait avoisiner les 120 millions fin 2014.
Pôle emploi dispose désormais d’un fichier anti-fraudeurs
En 2013, le volume de fraudes détectées représentait 100 millions d’euros. Selon un rapport de Pôle emploi transmis récemment à l’AFP, cette année il pourrait atteindre les 120 millions d’euros, soit un nouveau record. De janvier à septembre, l’organisme a ainsi déjà détecté un chiffre de 89 millions d’euros détournés ou qui auraient pu l’être.
Car ce total est à prendre avec des pincettes, en effet, sur ces 89 millions, 31 n’ont jamais été versés, Pôle emploi ayant repéré un subterfuge avant paiement d’indemnités. Il reste donc 58 millions d’euros dans la nature et « Pôle emploi s’emploie à les récupérer » a indiqué l’organisme à l’AFP.
En majorité, la fraude regroupe principalement les emplois fictifs (à hauteur de 16,2 millions), les changements de situation professionnelle non déclarés et les expatriations (résidence à l’étranger ou transfrontalières).
Pour contrer ce fléau, Pôle emploi s’organise. L’organisme utilise désormais des logiciels analysant leur base de données, qui répertorient les demandeurs d’emploi à risque, c’est-à-dire les plus susceptibles à détourner des allocations.
