Les 20 ministres des Etats membres de l’Agence spatiale européenne l’ont décidé ce mardi 2 décembre à Luxembourg : dix-neuf années après sa grande sœur Ariane 5, la toute nouvelle fusée qui portera le numéro 6 va être finalement fabriquée, elle sera opérationnelle dès 2020.
Merci, Philae
L’Europe se réemploie, avec cette décision majeure, à asseoir son leadership dans le domaine spatial, qui représente un bassin d’emploi fort intéressant et surtout, est synonyme d’avancées technologiques et industrielles.
Pour Ariane 6, la nouvelle fusée qui devrait encore repousser les limites de l’aérospatiale, l’Europe devrait débourser la coquette somme de 8 milliards d’euros, ce qui devrait financer la mise en place d’un nouveau pas de tir à Kourou, en Guyane, et le renouveau du petit lanceur Vega.
L’objectif à long terme est d’utiliser ces deux sites afin de montrer un peu de férocité sur le marché des lancements de satellites, qui représente un retour sur investissement intéressant.
Le russe Proton et l’américain SpaceX sont les deux principaux lanceurs qui se distinguent actuellement parmi la concurrence, avec des prix bien meilleur marché, pour une opération de lancement, que ceux affichés par Ariane5. Avec le nouveau projet Ariane 6, l’Europe pourrait sérieusement pérenniser ses parts de marché, qui sont depuis longtemps de 40 %.
La France, qui avait ce projet dans le cœur depuis longtemps, a fini par convaincre l’Allemagne de passer à l’action, de nombreux observateurs affirment que tout est devenu possible grâce au climat de confiance qui s’est installé après la réussite de l’opération Philae.
