L’augmentation de la taxe sur les surfaces commerciales (Tascom) de 50% a provoqué un véritable tollé et une réponse immédiate et virulente venant des responsables du secteur. Ils ont tout bonnement annulé toute négociation sociale en cours et suspendu les accords concernant les contrats de génération.
Vive réaction de la grande distribution
La majoration de la Tascom s’appliquera aux commerçants disposant d’une surface d’au moins 2 500 m². Cette disposition a été prise grâce à une mesure introduite par des députés PS écologistes et proches de l’extrême gauche. Le gouvernement se félicite de cette décision, le Secrétaire d’Etat au budget, Christian Eckert, explique qu’il est tout à fait normal que ces surfaces soient plus imposées que les autres, elles disposent d’un pouvoir de négociation plus fort avec les fournisseurs (lors d’un achat en gros) et sont des enseignes reconnues.
Au sein de l’opposition, l’UMP a vivement chahuté cette décision, considérant cette mesure « néfaste » et contradictoire à la promesse du Président de ne plus augmenter les impôts en 2015.
Même au sein des socialistes, un clivage se forme. Nicolas Sansu, membre du Front de gauche, estime par exemple que la grande distribution fera payer aux consommateurs les conséquences de cette décision.
Le secteur quant à lui, menace de supprimer 8 000 postes, a interrompu toute négociation sociale en cours et suspendu les accords concernant les contrats de génération. Dans un communiqué, la Fédération des entreprises du Commerce et de la Distribution (FCD) fustige le gouvernement, soutenant que le commerce est déjà suffisamment étouffé par la fiscalité, avec plus de 80 taxes qui sont soutirées chaque année.