L’Organisation internationale du Travail (OIT) vient de publier ce vendredi 5 décembre un rapport qui pointe du doigt la corrélation entre baisse ou stagnation des salaires et déflation. Dans les économies développées, les rémunérations ont stagné en 2013. Mondialement, la hausse est de 2 %, grâce à l’effet Chine.
Les économies développées en proie à la stagnation
La croissance reste cependant moins conséquente qu’un an auparavant. En 2012, elle était de + 2,2 %. Avant la crise, la hausse affichait + 3 % (2006 et 2007), le retard se rattrape non sans peine.
Dans le détail, l’OIT relève de fortes dissonances, selon les différentes régions du monde. Ainsi les salaires affichent une nette embellie en Asie, en Europe de l’Est et en Asie Centrale avec une progression de 6 %, l’étau se resserre de plus en plus entre économies émergentes et développées. D’autant que la stagnation se précise dans les pays développés, avec des hausses comprises entre 0,1 % et 0,2 %. En revanche, d’autres régions considérées également comme émergentes, sont à la traîne, comme l’Amérique Latine, où l’augmentation n’a été que de 1 %.
L’OIT a pris soin d’inclure dans son rapport un volet destiné à sensibiliser les gouvernements à la lutte contre les discriminations en terme de rémunération et à les encourager à engager des actions politiques afin de défendre l’idée de parité, notamment entre hommes et femmes. En outre, afin de diminuer les inégalités de revenus, l’organisme conseille aux pouvoirs en place la mise en place d’impôts progressifs, la redistribution du revenu aux ménages vivant le plus chichement ainsi que des salaires minimums conventionnés.