Le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, a envisagé ce samedi 28 février la mise en place d’une taxe exceptionnelle réservée à « ceux qui peuvent payer », dans le but de rééquilibrer les comptes du pays.
Utilisation du Fonds hellénique
Dans la soirée du vendredi 27, le Premier ministre Alexis Tsipras annonçait le lancement d’un premier convoi de mesures afin de combattre l’évasion fiscale et accroître les recettes grecques, en invitant les contribuables à payer une part de leur retard. Dans les faits, le cumul des arriérés d’impôts des contribuables grecs se chiffre à 76 milliards d’euros au total, et il ne cesse d’augmenter tous les mois, à cause notamment des difficultés économiques que rencontrent les ménages.
« On veut trouver une solution pour faire payer ceux qui ont de l’argent », a insisté Varoufakis. Dans le même temps, le ministre des Finances a appelé ses partenaires européens à régulariser la situation de « leurs propres compagnies (qui ne payent pas d’impôts, Ndlr) et pas seulement (…) nous donner des leçons ».
En parallèle, Yanis Varoufakis a abordé le sujet des créances douteuses, qui plombent sévèrement le budget des banques. D’après lui, il serait plus judicieux d’utiliser les 11 milliards d’euros contenus dans le Fonds hellénique de stabilité financière, pour la création « d’une ‘banque-poubelle’ qui va absorber ces créances (…) et permettra aux banques de prêter aux entreprises (…) et résoudre le problème de liquidités sur le marché.»