S’exposer aux perturbateurs endocriniens et aux pesticides coûterait la bagatelle de 157 milliards d’euros par an à l’Europe (1,2 % du PIB européen), selon une récente étude publiée dans une revue britannique.
Coût sanitaire gigantesque
Des scientifiques ont décidé d’évaluer le coût sanitaire annuel des perturbateurs endocriniens (pesticides, bisphénol, etc.) dans toute l’Europe. Les résultats sont alarmants, publiés dans le Journal of clinical endocrinology and matabolism, ils établissent que ces perturbateurs, surtout les pesticides, s’estimeraient à 157 milliards d’euros de coût par an à l’Europe.
En retenant pour postulat la relation de causalité entre l’exposition aux perturbateurs endocriniens et les retards de développement cérébral, ainsi qu’une autre série de pathologies comme l’autisme, l’obésité, le diabète et la stérilité masculine, les 18 auteurs de cette étude tentent de démontrer les effets financiers pervers que peuvent avoir le modèle de production et de consommation actuel sur les finances des États européens.
« Ces estimations ne prennent en compte que les perturbateurs pour lesquels la relation de causalité est la plus hautement probable », note l’article, particulièrement les organophosphates utilisés pour les pesticides, et les polybromodiphényléthers servant à ignifuger plastiques et textiles.