Selon la théorie saoudienne, la chute des prix du pétrole devait pousser les États-Unis à diminuer leur production, devenue par conséquent trop coûteuse. Or, l’offre en pétrole de schiste devrait à nouveau croître cette année.
Les prix n’évolueront pas
Bien que les prix de l’or noir aient perdu quasiment 50 % de leur valeur depuis juin, les États-Unis, qui sont le premier producteur de la planète et l’arbitre du marché mondial, devaient poursuivre leur production, et même l’augmenter. C’est en tout cas ce qu’affirme le dernier rapport mensuel de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui a été diffusé ce vendredi 13 mars.
Fin novembre, l’Arabie Saoudite, figure de proue des douze États membres de l’OPEP, était déterminée à ne pas limiter sa production afin de laisser chuter les prix, dans l’objectif avoué par la suite de porter un coup aux producteurs américain de pétrole non-conventionnel, principalement issu du gaz de schiste. Une logique simple se cachait derrière cette stratégie : la baisse des prix du baril aurait rendu les puits trop chers à l’exploitation, certains auraient pu tout simplement et la production des États-Unis aurait fini par régresser, entrainant ainsi la fin de la surproduction totale.
Or, d’après l’étude de l’AIE parue ce vendredi, « les derniers chiffres de décembre et les données préliminaires du premier trimestre 2015 » montrent que la production américaine est plus importante que prévue. Par conséquent, l’agence « relève sa prévision 2015 pour l’Amérique du Nord ». Les analystes estiment que la surcapacité mondiale devrait se perpétuer et sauf si une crise majeure survenait au Moyen-Orient, les prix ne devraient pour l’instant, pas évoluer.