Accusé d’avoir recours au travail forcé de travailleurs migrants sur les gigantesques chantiers d’infrastructures au Qatar, en amont du Mondial de football de 2022, le groupe français de construction Vinci dément, et vient de contre-attaquer en déposant une plainte pour diffamation.
66 heures par semaine
L’affaire a éclaté après la plainte déposée par l’association Sherpa auprès du parquet de Nanterre, à l’encontre de la filiale « Vinci Construction et les dirigeants de sa filiale au Qatar QDVC », pour des accusations de « travail forcé », « réduction en servitude » et « recel ».
La direction du groupe français a répondu, se disant « indigné » par de telles accusations, qu’elle « réfute totalement », l’entreprise Vinci, qui emploie 191.000 personnes à travers une centaine de pays du monde, a affirmé dans la foulée la préparation d’un futur dépôt de plainte pour « diffamation et dénonciation calomnieuse ».
Les ouvriers employés par la filiale QDVC, détenue conjointement par Vinci et le groupe Qatari Diar, ont affirmé travailler « 66 heures par semaine », selon les propos de la directrice d’association Sherpa, Laetitia Liebert, recueillis par l’AFP.