Le déficit public pourrait finalement se situer autour des 4 %, au lieu des 4,4 % attendus jusqu’ici, a expliqué Manuel Valls ce mercredi 25 mars au soir.
Demi-surprise
Sans diminution du chômage en février, le gouvernement français peut au moins espérer un bon résultat au niveau des comptes publics. L’Insee devrait effectivement annoncer, ce jeudi dans la matinée, un déficit public nettement relevé par rapport aux estimations, selon le Premier ministre, qui a soutenu à l’antenne de France 3 que le chiffre situera « sans doute autour de 4 % ».
À dire vrai, il s’agit à moitié d’une surprise. Si plusieurs données rendent effectivement compte d’un déficit moins haut que prévu, l’État était plus ou moins au courant depuis peu, alors que le déficit était tombé 3 milliards d’euros en dessous de ce qui était prévu dans le collectif budgétaire, voté en décembre dernier. Même chose du côté de la Sécurité sociale, dont le déficit prévu pour 2014 est ressorti en baisse de 2 milliards.
Dans les faits, le calcul budgétaire de 2015 se retrouve facilité, dès lors que Bercy s’était fixé un objectif avoisinant les 4,1 % du PIB. Le ministre des Finances, Michel Sapin, expliquait durant une récente audition devant la commission des Finances du Sénat, que l’année en cours se retrouverait grandement influencée par un déficit inférieur à 4,4 %, notamment « en termes de réévaluation de recettes ou d’adaptation des dépenses pour le budget 2015 et au-delà ». Bercy devrait, en outre, revoir sa trajectoire de finances publiques et de croissance dès le mois prochain, dans le cadre de son programme de stabilité.
