Un an tout juste après sa création, MoryGlobal est placé en liquidation par la justice, avec une poursuite d’activité prévue pour un mois. 2 150 salariés devraient perdre leur emploi. Ils restent néanmoins déterminés à trouver une issue « digne » pour le plan social qui devrait être mis en place.
« Immense gâchis »
À l’issue d’une audience qui s’est déroulée à huis-clos, le tribunal de commerce de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a décidé de mettre un terme à la descente aux enfers de l’ancien numéro deux français de la messagerie. MoryGlobal, qui avait été placé en observation le 10 février dernier, connaît « un jour noir », selon les termes du président du tribunal, qui a tout de même prévu une période d’activité supplémentaire d’un mois, afin de « mener à bien les consultations avec les organisations syndicales » et « procéder aux licenciements des salariés » en bonne et due forme.
L’avocat du comité d’entreprise, Thomas Hollande, estime que les salariés recevront leur lettre de licenciement fin avril, le motif invoqué : licenciement économique. Le secrétaire du CE, Denis Jean-Baptise le précisait avant l’audience, en l’absence d’un projet de reprise de grande envergure, l’issue était déjà courue d’avance.
Désormais, ce sont les conditions de départs des employés qui importent. Comme le responsable syndical le souligne, il y a peu d’espoir de reclassement. Le délégué CGT Jean-Claude Hacquard estime que « c’est un immense gâchis », tant l’actionnaire Arcole Industries avait fait espérer aux salaries que l’activité allait reprendre.