La tenue du prochain Conseil municipal de la ville de Toulouse sera l’occasion pour le maire Jean-Luc Moudenc de proposer sa nouvelle réforme sur la fiscalité de la commune. Une augmentation de 15% est suggérée, nécessaire au vu de la situation économique de l’agglomération.
Trou dans les caisses
En théorie, cette augmentation de 15% ne devrait que concerner l’année en cours, la ville s’étant engagé à une stabilité fiscale pour 2016. Les Toulousains devraient néanmoins jeter un œil plus qu’attentif à leur prochain relevé d’impôt. Les taxes foncières vont passer à 20,20% et 18,25%, soit des hausses respectives de 2,65% et 2,38%.
D’autres hausses sont attendues, notamment le coût du repas dans les cantines; les ménages les plus aisés devront s’acquitter payer un surplus pour le repas de leur enfant, alors que les plus modestes verront tout simplement la gratuité qui leur était offerte supprimée.
En outre, les néo-retraités ne seront plus systématiquement remplacés au sein des effectifs municipaux, sauf les policiers et les employés d’écoles. Le plan de lutte contre l’absentéisme est aussi mis de côté, jusqu’à nouvel ordre, les associations devraient voir baisser le montant de leur subvention et la mairie devrait se séparer d’un bon nombre de ses biens immobiliers.
Ce qui pousse le maire Jean-Luc Moudenc à ce grand chambardement (qui va à l’encontre de ses promesses de campagne), serait le trou de 30 millions d’euros que son successeur Pierre Cohen aurait laissé dans les caisses municipales. Toulouse est « au bord du dépôt de bilan » estime M.Moudenc, mais la faute incombe également à l’État, qui a décidé de baisser sa dotation de 240 millions d’euros d’ici 2020.