L’aide publique au développement des principaux pays industrialisés s’est stabilisée en 2014 par rapport aux chiffres époustouflants de 2013, néanmoins l’aide visant les pays les plus pauvres continue de chuter, d’après les résultats publiés par l’OCDE ce mercredi 8 avril.
Effet collatéral de la dette du Myanmar
L’an passé, les apports calculés en net d’APD provenant des 28 pays membres du Comité d’aide au développement (CAD) de l’organisation ont représenté 135,2 milliards de dollars.
Calculés en termes réels, c’est-à-dire en ajoutant l’inflation et les fluctuations des taux de change, ce montant marque un recul de 0,5% par rapport résultat historique de 2013, qui était de 135,1 milliards, précise l’OCDE.
En parallèle, l’aide bilatérale concédée aux pays les moins avancés a quant à elle contracté de 16% (en termes réels) pour se situer aux alentours des 25 milliards de dollars, d’après des données qui restent encore provisoires à ce jour.
Ce repli s’expliquerait en majeure partie par le niveau « exceptionnellement élevé » de l’assouplissement de la dette consentie au Myanmar en 2013. Hors impact des allègements de dette néanmoins, l’APD aux pays les plus pauvres s’est rétractée de quelque 8%.
« Notre défi, (…) va être de trouver les moyens d’acheminer une plus grande partie de cette aide vers les pays qui en ont le plus besoin », estime Angel Gurria, secrétaire général au sein de l’OCDE.
Les programmes d’aide bilatérale représentent environ 60% du montant global de l’APD. Pour l’Afrique subsaharienne par exemple, ils ont été de 25 milliards de dollars en 2014, en baisse de 5% par rapport à 2013 en termes réels.