Très attendue au vu de ses enjeux, l’Assemblée générale extraordinaire des actionnaires du cimentier Holcim s’est conclue par un happy end.
Lafarge et Holcim ont réussi à obtenir, ce vendredi 8 mai, le soutien des actionnaires d’Holcim pour le projet de fusion, finalisant ainsi l’un des derniers checkpoints clés à la création d’un nouveau venu sur la scène internationale des fournisseurs de matériaux de construction. Les 738 actionnaires présents lors de l’Assemblée générale extraordinaire, représentant 72% du capital de l’entreprise Holcim ont donc voté en faveur de toutes les résolutions suggérées par le conseil.
Avec une grande majorité, les propositions concernant l’augmentation de capital ordinaire et la création d’un capital autorisé nécessaire à la mise en place de la nouvelle entité ont donc été adoptées. La création dudit capital autorisé devrait permettre à tous les actionnaires du nouveau groupe de se voir redistribuer les dividendes de celui-ci. En parallèle, le changement de nom a également été approuvé, passant de Holcim Ltd à LafargeHolcim Ltd.
Toujours selon le vote, le conseil d’administration sera composé de Bruno Lafont, Bertrand Collomb, Philippe Dauman, Paul Desmarais Jr., Oscar Fanjul, Gérard Lamarche et Nassef Sawiris, qui rejoindront Wolfgang Reitzle, Beat Hess, Alexander Gut, Adrian Loader, Thomas Schmidheiny, Hanne Birgitte Breinbjerg Sorensen et Dieter Spälti. Anne Wade et Jürg Oleas devraient donc quitter leurs fonctions, sous réserve, bien entendu, que le projet de mariage aboutisse d’un point de vue public. Une condition sinequanone, de même, pour que toutes les autres résolutions soient effectives.
Holcim prévoit notamment de déposer l’offre publique d’échange et le document lié auprès de l’Autorité des marchés financiers le 11 mai prochain, dans l’attente de l’accord des instances de direction respectives des deux Groupes,
Numéro un
L’actuel président du cimentier suisse Wolfgang Reitzle, appelé à devenir co-président de LafargeHolcim, a salué les initiatives adoptées ce vendredi, qui seraient vectrices d’une « croissance profitable et durable », dans une ambition affichée de devenir « le leader mondial du secteur des matériaux de construction ».