A la suite d’un froid de quelques jours, les débats pour parfaire un accord entre la Grèce et ses créanciers (BCE, Commission européenne et FMI) ont été réenclenchés, ce lundi 8 juin, parallèlement au G7 en Allemagne.
Le ministre d’Etat Nikos Pappas et le responsable de l’équipe grecque de négociation, Euclide Tsakalotos ont obtenu une entrevue, à Bruxelles, avec Pierre Moscovici, commissaire européen à l’économie.
D’après des informations relayées par Le Monde, la délégation grecque auraient fait des contre-propositions au protocole d’accord rédigé communément par la Banque centrale européenne, la Commission européenne et le Fonds Monétaire International, et passé en main propre par Jean-Claude Juncker à Alexis Tsipras le 3 juin dernier, alors que le Premier ministre grec était à Bruxelles. Les points modifiés par Athènes porteraient notamment sur la réforme des retraites et la TVA. Deux des principales problématiques du gouvernement grec, au-delà de la dette.
La Commission européenne a bien confirmé à Reuters avoir recueilli une nouvelle proposition grecque ayant potentiel à libérer de nouveaux financements, elle serait d’ailleurs en train d’examiner les modifications sollicitées.
Trou dans les finances
Plusieurs sources gouvernementales en Grèce ont soutenu que les contre-propositions faites par Athènes viseraient à élaborer une stratégie pour combler un « trou » dans les finances de l’Etat, qui risque perdurer jusqu’à la fin de l’année 2016. Aucun détail au sujet de ces nouvelles propositions n’a cependant été révélé.