L’OCDE s’est dite favorable à une transition rapide vers l’emploi, et invite les pouvoirs publics du monde entier à aller dans ce sens, alors que la France reste l’une des nations les plus charitables au sujet des aides allouées aux chômeurs.
Tandis que le taux de chômage dans l’Hexagone est toujours très fort, l’OCDE invite les pouvoirs publics à réformer leur politique d’allocation et à effectuer un suivi plus rigoureux des demandeurs d’emploi afin d’inverser le phénomène. Dans une note intitulée « Perspectives de l’emploi 2015 », l’organisation note que le système de rémunération français ne peut être viable que si les chômeurs reçoivent les incitations adéquates et surtout, un suivi concret pour retrouver au plus vite un emploi.
L’OCDE prend toutefois bonne note des récentes mesures annoncées par les pouvoirs publics français. En effet, 200 agents chargés du contrôle de la recherche de travail des chômeurs devraient prochainement être redéployés sur une décision du Conseil d’administration de Pôle Emploi. Dans un premier temps, ce dispositif, qui servira de test, visera à radier des listes d’inscrits les demandeurs qui ne rechercheraient pas activement un nouvel emploi. Un projet qui n’a pas manqué de créer l’ire de certains syndicats, et de l’opinion publique en général.
Revoir le modèle de sanction
En outre, l’organisation estime que le modèle de sanction de Pôle emploi n’est pas assez efficace : les pénalités les moins conséquentes étant infligées aux « manquements les plus graves ». Un système qui avait déjà été souligné par la Cour des comptes en février 2014, qui recommandait de modifier la sanction afin qu’elle soit plus efficace et plus rapide, indiquant que le taux de saisine de juridictions pénales avait trop diminué, avec 7,5% en 2012 contre 13,6% en 2009.