La ministre de l’Ecologie Ségolène Royal a annoncé ce jeudi qu’elle avait l’intention de lancer une campagne de « tests aléatoires » sur des véhicules en France afin de vérifier s’ils respectent les normes anti-pollution en vigueur.
Une décision qui intervient tout juste après le scandale visant Volkswagen. Le groupe allemand vient en effet d’admettre qu’il avait truqué ses moteurs à l’aide d’un logiciel afin qu’ils passent avec succès les contrôles anti-pollution.
Mme Royal a affirmé que des « tests aléatoires » seraient menés par un organisme indépendant, sur une centaine de voitures vendues dans l’Hexagone, afin de certifier qu’elles respectent bien les normes en vigueur. Il faut « apporter des preuves » selon la ministre, qui exige une transparence absolue des fabricants en la matière.
Ce mardi déjà, la ministre avait indiqué son désir de lancer une recherche approfondie sur les méthodes de fabrication de Volkswagen. Elle avait déclaré avoir saisi l’Agence fédérale américaine de protection de l’environnement afin de recueillir les informations nécessaires à la détection d’une telle fraude.
C’est au Etats-Unis que l’affaire a débuté : selon les autorités locales, le constructeur allemand aurait équipé quelque 482 000 véhicules Volkswagen et Audi, assemblés entre 2009 et 2015 et cédés sur le marché américain, d’un logiciel dernier-cri pouvant détecter indépendamment à quel date le véhicule allait être soumis à un contrôle anti-pollution officiel. Le jour venu, le logiciel déclenchait automatiquement un mécanisme visant à limiter les émissions de gaz polluants.
Une pratique qui permet au véhicule de passer sans heurts le contrôle, lui décernant au passage une certification écologique. Le logiciel et le mécanisme se désactivent ensuite, sans intervention humaine à nouveau, et le véhicule libère alors beaucoup plus de gaz polluant, notamment du dioxyde d’azote (ou Nox), responsable de maladies grave liées à la respiration comme l’asthme.
