Arnaud Montebourg, ex-ministre de l’Economie, a annoncé ce jeudi son investissement à hauteur de 56.000 euros dans la start-up NewWind, qui a pour projet de développer l’éolien à échelle domestique. Le projet annoncé comme « made in France » a visiblement séduit l’ancien ministre, puisqu’il prendra la présidence du conseil de surveillance de la jeune société.
La politique ne serait pas le meilleur moyen de gagner de l’argent, a affirmé devant la presse Arnaud Montebourg, c’est pour cette raison que l’investissement – 56.000 euros venant de ses deniers personnels – n’est pas faramineux, et cela, même si le projet a de quoi convaincre.
Désormais vice-président du conseil d’administration de la chaîne d’ameublement Habitat, il assure à qui veut l’entendre que de fréquenter la communauté engagée des activistes et inventeurs est comme une cure de jouvence pour lui. Une « renaissance » loin des affres du monde politique, qui ne serait d’ailleurs qu’un milieu « en décomposition ».
Le projet de NewWind, jeune start-up dont il devient actionnaire, se nomme « l’Arbre à vent », une turbine éolienne de dix mètres au design écolo (l’engin ressemble à un arbre en acier) capable grâce à ses éoliennes (des feuilles en plastique) de récupérer les vents environnants pour les changer en énergie domestique.
8 prototypes certifiés « made in France » à 100% devraient d’ailleurs être « plantés » aux mois de novembre et décembre prochains, et cela, en plus des deux autres qui assureront le spectacle lors de la prochaine exposition en parallèle de la grande conférence sur le climat de Paris (COP21). Une commercialisation à grande échelle est d’ores et déjà prévue pour le second semestre 2016, précise le PDG de NewWind Jérôme Michaud-Larivière.
80% des besoins courants couverts
Dans les faits, chaque arbre serait capable de fournir 4,1 kilowatts-heures de puissance, soit 80% des besoins en électricité d’une maison de 120 m2 (chauffage.
Pour l’heure, aucun prix n’a été avancé par NewWind, néanmoins, la start-up vise à terme un coût de 30.000 euros HT avec un amortissement possible sur 7 – 8 ans pour l’acheteur.
Jérôme Michaud-Larivière confie que son entreprise ne dispose pas encore de véritable business model, pour cette raison, NewWind tentera de trouver preneur d’abord du côté des collectivités locales, des grands groupes de BTP, mais également auprès de clients suisses ou allemands, particulièrement intéressés par ce genre de produit.
