La production industrielle de la zone euro a enregistré un recul de 0,5% pour le mois août, en baisse de 0,3% par rapport au mois précédent, a affirmé l’office des statistiques européennes Eurostat ce mercredi.
Selon Jessica Hinds de Capital Economics, ce repli s’expliquerait par le fait que le secteur est encore essoufflé, il ne pourra vraisemblablement pas servir de tremplin pour une reprise dans la zone euro.
En rythme annualisé, la production industrielle enregistre un léger sursaut de 0,9%, indique Eurostat, soit une hausse deux fois moins importante que ce que prévoyaient les analystes (qui tablaient sur une progression de 1,8% sur un an).
Tout au long de l’année, la production industrielle n’a fait que décevoir, avec une croissance qui plafonne à 0,4% depuis décembre, note Bert Colijn, analyste de la banque ING. Si la chute des cours du pétrole et de l’euro a réussi à encourager la demande intérieure, selon lui, il n’en a pas été de même pour la production industrielle, qui n’est pas repartie.
Les conditions sont pourtant réunies, poursuit-il, même en dépit du ralentissement chinois et en pleine affaire Volkswagen.
Un avis qui n’est pas du goût de Jessica Hinds, qui pense que le scandale qui entoure le constructeur de Wolfsburg va avoir un impact négatif sur l’industrie allemande. Selon elle, l’absence de perspective allemande pour le moment n’augure rien de bon pour les derniers mois de la zone euro.
Par rapport à juillet, le mois d’août enregistre une baisse de 0,5%, à cause notamment des chutes cumulées de la production d’énergie (-3,0%), des biens d’investissement (-1,0%) et des biens de consommation non-durables (-0,1%). D’un autre côté, la production des biens intermédiaires et des biens de consommation durables progresse, respectivement de 0,2% et 2,3%.
Résistance française
C’est en Lituanie que la chute la plus marquée a été évaluée, avec -3,5%, à l’inverse la Grèce (+3,9%) et la France (+1,6%) enregistrent les plus forts rebonds.