L’hôtellerie et le luxe devraient vraisemblablement accuser le coup d’une chute du tourisme en France, suite aux attentats qui ont touché la capitale ce vendredi 13 novembre.
La fréquentation des hôtels parisiens avait déjà diminué suite aux attentats de janvier, il se pourrait que cette fois-ci, cette baisse soit nettement plus marquée. Les professionnels du secteur affirment craindre un mouvement plus massif, compte tenu de l’ampleur de la barbarie.
Georges Panayotis, président du cabinet spécialisé MKG Group a indiqué à Reuters que les semaines à venir risquent d’être très délicates, alors même que le secteur de l’hôtellerie avait repris quelques couleurs durant la période septembre/octobre, en raison de nombreux salons, et que les auspices semblaient favorables, avec l’accueil dans la capitale de la grande Conférence sur le climat des Nations unies (COP21) qui se démarrera au Bourget à partir du 30 novembre. Les hôtels s’attendaient à un taux de remplissage exceptionnel, il se pourrait qu’ils enregistrent de nombreuses annulations.
Les palaces et le luxe en première ligne
Selon M. Panayotis, le secteur principalement touché sera l’hôtellerie de luxe, sachant que la clientèle internationale constitue plus de 80% de la clientèle des palaces parisiens, comme le Bristol, le Georges V ou le Plaza Athénée et que ce genre de clientèle est très sensible au contexte géopolitique et sécuritaire du pays qu’il compte visiter. Même si, dans les faits, tout type de clientèle touristique y est sensible, précise-t-il.
Le secteur du luxe devrait, en bout de file, être une autre victime collatérale. Les magasins de luxes tirant principalement leurs revenus de la riche clientèle touristique, friande de produits de luxe.
Les achats touristiques représentent environ 50% des ventes du secteur dans toute l’Europe.
