Les instituts Gladstone ont mené une étude qui a mis en lumière le rôle indispensable d’une protéine dans le fonctionnement cognitif du cerveau humain. Sa manipulation pourrait notamment neutraliser les dommages neuronaux des patients souffrant de la maladie d’Alzeihmer. Une nouvelle qui peut remplir d’espoir les malades et leurs proches.
Une récente étude américaine publiée dans la revue Nature Communications, met en exergue le rôle essentiel d’une protéine, la BRCA1 (qui est présente à l’intérieur des neurones), dans le bon fonctionnement cognitif du cerveau.
La BRCA1, pivot du combat contre Alzheimer ?
Les chercheurs des instituts Gladstone ont en effet découvert que les patients auparavant atteints de la maladie d’Alzheimer présentaient des niveaux particulièrement bas de cette protéine, de 65% à 75% moins qu’une personne dite saine.
Cette carence s’explique par la présence néfaste de plaques de bêta-amyloïde qui engendrent déficits cognitifs et démence, en « épuisant » les réserves de cette protéine et en freinant la réparation de l’ADN.
Selon les scientifiques, la BRCA1 jouerait donc un rôle réparateur et indispensable aux fonctions de mémorisation et d’apprentissage du cerveau. Pour en arriver à ce diagnostic, les chercheurs ont notamment réduit artificiellement les niveaux de cette protéine dans les neurones de souris, ce qui a entrainé une accumulation de lésions de l’Adn de ces dernières et provoqué leur « mort neuronale », en plus de gros déficit de mémoire et d’apprentissage.
Lennart Mucke, directeur du Gladstone Institute of Neurological Disease, explique que ces conclusions amèneront prochainement les chercheurs à observer de plus près cette protéine, à la manipuler afin d’inverser la progression de la maladie d’Alzheimer. Les tests sont d’ailleurs en cours sur des souris.