Le chef du gouvernement italien Mateo Renzi est attendu ce vendredi 29 janvier à Berlin par la chancelière Angela Merkel. Il a des demandes à propos de la politique budgétaire européenne, et quelques critiques à l’égard des partenaires de l’Italie.
Dans une interview publiée dans le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, le président du Conseil italien Matteo Renzi a tenu à informer du retour de l’Italie parmi les pays forts de l’Union européenne, expliquant qu’ Angela Merkel et François Hollande n’étaient pas « en mesure de régler tous les problèmes » européens.
Matteo Renzi a notamment des critiques à faire au sujet de la gestion de la crise des migrants. Remonté, le chef du gouvernement italien confie qu’il ne trouve rien de plus aventureux que de demander uniquement aux leaders français et allemand, et au président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, de gérer à eux seuls la crise, et que lui, de son côté, apprenne « le résultat par la presse ».
Les partenaires européens de l’Italie ont de leur côté reproché aux autorités italiennes leur lenteur quant à la mise en place de « hotspots », ces centres censés faire le tri dans les candidatures au statut de réfugié ou de migrant économique.
Rome et Bruxelles se sont également brouillés au sujet du refus de l’Italie de participer à l’aide financière de 3 milliards promise à la Turquie afin qu’elle maintienne les réfugiés syriens sur son sol.
Fort de plusieurs succès en matière de réforme, Renzi muscle son discours, et n’hésite plus à reprocher à l’Allemagne son « égoïsme », et réclamer moins de rigueur budgétaire à Bruxelles, avec une politique économique européenne qui devrait être, selon lui, plus axée sur la croissance.
