Les exportations françaises de vins et spiritueux ont atteint des sommets en 2015, dépassant le seuil « historique » de 11,7 milliards d’euros.
Près de 12 milliards d’euros de vins et spiritueux français ont été vendus hors des frontières hexagonales en 2015, soit plus de 8,7% que l’année précédente. A titre de comparaison, cela représente l’équivalant du prix de 126 Airbus. Les alcools et vins sont désormais placés à la deuxième position dans le classement national des exportations, juste après l’aéronautique, mais devant la parfumerie.
Les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et la Chine sont les quatre premiers pays demandeurs. Trois de ces quatre sont hors de la zone euro, ce qui indique que les marchés ont pu profiter de la baisse de la monnaie unique européenne.
Dans le détail, les plus belles envolées sont celles du Cognac (+20%) et du Champagne (+12%). Ces deux-là représentent même, additionnés au Bordeaux et au Bourgogne, presque deux-tiers des ventes françaises. Ce qui traduit un fort succès des vignobles prestigieux, et qui découvre quelque peu l’iceberg encore inexploré du tout-venant, sur lequel il y a encore de nombreux progrès à faire pour rapatrier les acheteurs partis au Chili, en Argentine et dans les autres « Nouveaux Mondes ».
La croissance régulière de la consommation indique ainsi la forte nécessité de développement d’une gamme de vins ordinaires. Dans le sud, les producteurs l’ont déjà compris et s’en sortent très bien, d’autres pourraient peut-être suivre.
Afin de parvenir à faire connaître ses châteaux et exploitations viticoles quelle que soit leur taille, le gouvernement français a par ailleurs mis en ligne un site officiel destiné à l’œnotourisme.
