La Commission européenne a présenté ce vendredi son plan de maintien de l’espace Schengen de libre-circulation, mis à mal par la crise migratoire.
Les Européens sont notamment mécontents de la gestion de la crise par la Turquie, alors même que son Premier ministre avait pris des engagements lors du précédent sommet à la fin novembre.
Il est notamment réclamé à la Turquie qu’elle mette en place des mesures qui limiteraient voir supprimeraient totalement les flux migratoires traversant la mer Egée.
La mise en place de ce plan de maintien fait figure de contrepartie aux efforts que les pays de l’Union fournissent actuellement pour contenir les arrivées massives en Europe.
Le commissaire européen chargé de la migration a ainsi dévoilé la feuille de route de ce plan de remise en route de Schengen, qui comporte trois axes principaux. Le premier axe correspond au rétablissement des contrôles aux frontières, comme le pratique actuellement la Norvège et sept pays de l’espace de libre-circulation, que la Commission espère rouvrir d’ici fin décembre.
D’ici fin 2016 donc, les contrôles exceptionnels et temporaires pourront éventuellement être décrétés ou prolongés, mais seulement si les contrôles aux frontières extérieures révèlent une faille. C’est d’ailleurs le sujet du deuxième axe : rendre les contrôles efficaces, et particulièrement en Grèce, qui se trouve quasiment exclue de Schengen du fait de sa situation géographique.
Le troisième axe est quant à lui le plus significatif politiquement, il propose de parvenir à un modèle commun ( à 28 pays) de maintien de Schengen, espace qui représente un acquis de plus d’un demi-siècle de construction de l’UE. Pour convaincre les pays d’Europe centrale, la commission a affirmé que l’Europe n’acceptera plus que les demandeurs d’asile, tous les migrants économiques seront renvoyés à leur point de départ, et n’auront pas droit au statut de réfugié.