La SNCF conclut un exercice 2015 particulier, suite à une dépréciation d’actif liée à la montée en puissance de la concurrence et d’un vieillissement de ses infrastructures, une énorme perte est venue plomber les comptes. Mais le trou se sera finalement résorbé, le groupe ferroviaire affichant finalement un bénéfice en nette hausse.
En 2014, la SNCF avait enregistre un bénéfice net part de 261 millions. L’année suivante, les dépréciations sont venues plomber les comptes du groupe à hauteur de 12,2 milliards d’euros, selon le bilan de l’exercice annuel présenté vendredi.
Lundi, la SNCF avait averti que ses résultats avaient basculé dans la zone rouge en raison de la révision à la baisse de la valeur comptable de ses actifs.
Opérées selon des normes comptables, ces dévalorisations sont utilisées afin d’étalonner pour 15 ans les prévisions des péages à verser au crédit de sa branche Réseau.
En effet, ce sont les premiers résultats du groupe ferroviaire depuis l’arrivée de la réforme du secteur ferroviaire, entrée en vigueur au mois de juillet dernier. Cette dernière a donné lieu à une fusion en interne entre l’entreprise et le gestionnaire des installations Réseau ferré de France, rebaptisé pour l’occasion SNCF Réseau.
Ces dévalorisations, ou dépréciations, représentent dans les faits la montée en puissance de la concurrence exercée par les autres moyens de transport que sont le covoiturage ou encore les bus de ligne. SNCF accuse ainsi une dévalorisation de 9,6 milliards de ses actifs, tandis que SNCF Mobilités perd 2,2 milliards et les gares, 450 millions.
L’absence de rentabilité de la nouvelle ligne LGV Bordeaux-Tours a également été incluse, tout comme le vieillissement du réseau.