La Commission européenne a pour projet de renouveler pour dix ans l’autorisation d’utilisation du glyphosate, une substance active dans les pesticides que contient le célèbre Roundup produit par la firme américaine Monsanto.
Vers un usage mieux encadré ?
Le glyphosate, déclaré cancérigène par l’OMS, pourrait être à nouveau autorisé, à l’initiative de la Commission européenne. La France devrait vraisemblablement rester opposée à cette nouvelle autorisation. Le nouveau projet de règlement d’exécution sera du reste soumis au vote des Etats membre les 18 et 19 mai prochains.
A Bruxelles, les pourparlers sont en cours afin de peaufiner cette version de travail, la décision sera adoptée à majorité qualifiée. Sachant que le 7 et 8 mars derniers, une proposition de réautorisation de quinze avait été mise sur la table, et rejetée en comité, notamment par la France, le dossier devrait être au centre des débats étant donné que son homologation arrive à son terme le 30 juin prochain.
L’entourage de la ministre de l’environnement Ségolène Royal a indiqué au Monde que même une prolongation réduite à dix ans serait rejetée par Paris.
Le glyphosate reste le pesticide le plus utilisé sur la planète, on le retrouve partout dans l’environnement, et entre dans la composition du célèbre désherbant Roundup.
Le sujet intéresse même le Parlement européen, qui s’est le 13 avril dernier et pour la première fois, autosaisi pour traiter d’un sujet aussi technique que l’autorisation d’une molécule phytosanitaire. Concluant sa séance plénière avec une résolution visant à sa réautorisation pour sept années, qui influerait toutefois de nombreuses restrictions comme l’interdiction notamment d’utilisation pour les particuliers et les collectivités ainsi qu’une limitation de ses usages à certaines activités agricoles uniquement.
En revanche, le projet de règlement d’exécution ne présente quant à lui aucune de ces restrictions.