Les données publiées ce jeudi par l’Institut national de la statistique (Insee) ont dû faire souffler l’Elysée, avec des projections enfin optimistes au sujet de l’emploi en France.
Selon les nouvelles données de l’Insee, le taux de chômage devrait décroître de 0,4 point d’ici fin 2016, et ressortir à 9,5% de la population active en zone métropolitaine. Un reflux qui, s’il s’avère, tomberait à un niveau inédit depuis 2007, et la promesse de ne pas se représenter de François Hollande s’il n’arrivait pas à faire baisser le chômage, définitivement levée.
Surtout, en cette année pré-présidentielle, le futur candidat aura enfin un argument, et pourra même le faire valoir en ces temps de colère sociale.
D’après les analystes de l’Insee, la montée de l’emploi s’est faite dans tous les secteurs (marchand, non-marchand, agricole et non salarié), avec en 2016, pas moins de 210 000 postes nets créés. L’effet Euro n’y est certainement pas pour rien : le secteur tertiaire et l’intérim seront la clé de voûte de cette amélioration, avec respectivement 158 000 et 18 000 postes créés.
Au final, seuls 139 000 postes, sur les 210 000 mis en avant, devraient être créés en raison de l’amélioration économique. Les mesures gouvernementales devraient quant à elle créer 95 000 postes (55 000 emplois pour le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, ou CICE, et 40 000 par le biais de la nouvelle aide à l’embauche pour les PME).
500 000 chômeurs en formation
L’inversion de la courbe du chômage se fera également grâce au plan des 500 000 formations pour les chômeurs, qui seront, du coup, considérés comme actifs.