Une note de l’Institut français du pétrole récemment diffusée indique que les cours du baril de Brent devraient continuer d’augmenter.
Sitôt les résultats du référendum britannique au sujet de Brexit rendus public, le cours du Brent a chuté. Il a en effet plongé un peu plus en dessous de la barre symbolique des 50 dollars pour s’établir à 47,15 dollars.
Il a repris cependant de la vigueur depuis, validant ainsi toutes les thèses avancées ces derniers mois au sujet d’une hausse continue à venir. Une note de l’IFP-EN (Institut français du pétrole-Énergies nouvelles) tente de mettre au jour les causes de la remontée du cours du Brent, chiffré en moyenne à 45 dollars le baril au second semestre 2016, soit en hausse de 34% par rapport au premier semestre, où il s’échanger en moyenne à quelque 34 dollars le baril.
Des problèmes d’infrastructures
Ainsi, trois facteurs ressortent : des perspectives économiques mondiales intéressantes, la baisse de la valeur du dollar, et la baisse de production de certains pays, dont le Nigeria et le Canada qui font face à de nombreuses avaries sur leurs installations. En effet, tandis que les sabotages d’insurgés se sont multipliés sur les équipements au Nigeria, l’incendie monstre en Alberta détruisait de nombreuses infrastructures pétrolières au Canada.
Un manque de 0,7 million de barils en 2017
La remontée des cours pourrait, au minimum, être un peu plus constante. Dans un premier temps en raison de la diminution des investissements des groupes pétroliers, qui mesurent méticuleusement leurs dépenses depuis la chute brutale de 2014, et dans ce secteur, moins il y a d’argent gagné, plus on tente d’écouler les stocks. Ainsi, on pompe dans les champs déjà en phase d’exploitation, et on stoppe la recherche de nouveaux gisements. Ce qui nous amène à la deuxième raison de cette hausse des cours programmée : la rareté. Etant donné que les puits produisent beaucoup moins de brut, et que les pétroliers n’ont pas trouvé de nouveau gisement pour remplacer ceux exploités, l’or noir se fait plus rare. L’IFP-EN table de son côté sur un manque de 0,7 million de barils par jour l’année prochaine, alors qu’il y en avait 1,7 million en plus en 2015.