La firme américaine s’est dédouanée de quelque 6,7 millions d’euros en 2015 en France au titre de l’impôt sur les sociétés, selon ses dires. Dans les faits, le chiffre est 30% supérieur à celui de l’année précédente, mais proche de l’impôt sur les bénéfices que la société avait payé en 2012 et 2013, comme le rappelle le Figaro, qui indique également que ce montant reste « marginal » par rapport à l’activité réelle du géant technologique dans l’Hexagone.
Alors comment Google réussit à payer aussi peu d’impôts en France ? La filiale française affirme ne pratiquer que du conseil, du marketing et de l’ingénierie dans le pays à destination de la maison mère, situé en Irlande. Le siège de Google pour l’Europe est ainsi situé dans ce pays qui dispose d’un des taux d’imposition les plus bas de l’UE, avec 12,5%.
Google France déclare officiellement 22 millions d’euros de bénéfices sur des revenus de 247 millions d’euros, or, selon l’observatoire de l’e-pub du SRI, réalisé par PwC, la publicité dans les moteurs de recherche, activité très largement dominée par la firme américaine, représentait une manne financière d’environ 1,7 milliard d’euros en 2015.
Interrogé par l’AFP, un porte-parole de l’entreprise californienne a indiqué que sa société se conformait aux législations fiscales de tous les pays dans lesquelles elle est présente.
En France, Google fait l’objet d’un redressement, le fisc lui réclame en effet 1,6 milliard d’euros d’arriérés. Plusieurs perquisitions et saisies ont d’ailleurs eu lieu dans les bureaux parisiens de la société, dans le cadre de l’investigation portant sur relations entre la branche française de Google et la maison-mère européenne.