Tandis que le futur président des Etats-Unis accuse Pékin de dévaluer volontairement sa monnaie en vue de favoriser les exportations, la banque centrale chinoise (POBC) démontre des efforts afin d’éviter que le yuan ne plonge davantage face au dollar (7% de moins face à la monnaie américaine durant 2016).
Les marchés ont été surpris ce vendredi par une tentative de remontée précédée par Pékin, prenant la décision de relever de quasiment 1% le taux de référence du yuan face au dollar, soit la plus haute augmentation journalière constatée depuis 2005.
La banque centrale chinoise a ainsi fixé que le dollar coûterait 6,8668 yuans en terme d’étalon autour duquel la monnaie chinoise est autorisé à fluctuer, dans la limite de plus ou moins 2%.
Cette initiative intervient alors que le yuan évoluait il y a encore quelque jours à son plus bas niveau depuis sept années, s’approchant de 7 yuans pour un billet vert. Le 20 janvier prochain, Donald Trump sera investi officiellement à la Maison Blanche, Pékin semble vouloir éviter à tout prix de franchir ce cap symbolique.
En cas d’échec, le nouveau président des Etats-Unis sera en mesure de dénoncer formellement la politique monétaire de la Chine, deuxième puissance économique mondiale, ce qui pourrait donner lieu à des mesures de rétorsion à l’encontre de Pékin.
Coup de pouce salvateur
Le timing pourrait s’avérer payant, en effet, l’institution financière chinoise a pu profiter d’une hausse technique de la monnaie nationale afin de donner un coup de boost crucial.