Le ministre roumain de la Justice Florin Iordache a indiqué qu’il renonçait à son poste ce jeudi, après un vaste soulèvement populaire, sans précédent dans le pays depuis la chute du régime de Ceausescu, à l’encontre d’un décret allégeant la réglementation anticorruption.
Florin Iordache, l’un des artisans du décret amendant la législation roumaine contre la corruption, adopté le 31 janvier par le gouvernement, a ainsi annoncé sa démission. Le décret a de son côté finalement été abrogé par le gouvernement dimanche dernier face à l’ampleur du mouvement populaire.
Le gouvernement cède
Près d’un demi-million de citoyens roumains avaient pris la rue de nouveau dimanche dernier afin de protester contre le gouvernement social-démocrate formé il y a un peu plus d’un mois. Ce dernier s’est attiré les foudres de l’opinion publique après avoir tenté de dépénaliser certaines formes d’abus de pouvoir pour les responsables politiques.
Ce décret avait également suscité l’indignation de l’Union européenne qui a mis en place un processus de surveillance de la lutte contre la corruption dans ce pays entré dans l’UE en 2007, le dernier en date.
Pou l’heure, le gouvernement roumain n’a pas indiqué le nom de son remplaçant.
Au début du mois, un autre ministre, Florin Jianu, responsable du portefeuille des Milieux d’affaires, avait également démissionné, mais sa décision avait été motivée par son désaccord avec le gouvernement au sujet du maintien de ce décret. A l’inverse, le désormais ex-ministre Florin Iordache avait continué de défendre le bien-fondé de la mise en place d’un tel amendement.