La CGT a lancé un appel ce mercredi à destination des administrateurs d’EDF afin que ceux-ci se prononcent en défaveur de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, dans le Haut-Rhin.
Le conseil d’EDF se prononcera aujourd’hui sur l’abrogation de l’autorisation d’exploitation du site de Fessenheim, plus vieille centrale nucléaire française en activité. Le décret d’application pour l’arrêt de la centrale devrait entrer en vigueur une fois l’EPR de Flamanville (Manche) mis en service, soit fin 2018.
La fermeture de Fessenheim était un engagement de campagne de François Hollande.
Selon un communiqué de la CGT, le président a exercé une pression « incroyable » sur le PDG du groupe EDF, détenu à 83,1% par l’Etat, pour la validation de la demande d’abrogation par le vote.
Le syndicat a de son côté indiqué être en totale opposition avec cette fermeture qui ne comporte, selon lui, aucun motif technique, ni même économique. Par conséquent, la CGT a demandé aux administrateurs de ne pas valider cette proposition qui n’a qu’un but politique et qui « mettrait à mal le groupe ».
Un résultat incertain
L’issue du vote reste difficile à prédire, une source proche du dossier affirme en effet qu’il suffirait qu’un seul des six administrateurs indépendants de l’énergéticien français se prononce en défaveur de l’abrogation pour que le projet se retrouve dans l’impasse.