La Commission européenne a estimé qu’un renforcement de l’union financière pourrait être une option non-négligeable, au même titre qu’une union budgétaire plus intégrée ainsi que plus de contrôle démocratique.
Les chemins que semble vouloir emprunter la Commission européenne sont semés d’embûches, et Bruxelles sait qu’il faudra donc s’y engager avec la plus grande précaution. Dans une réflexion rendue publique ce mercredi 31 mai, la Commission européenne émet un avis prudent certes, mais qu’elle souhaite pour la zone euro.
Selon elle, la crise financière a trop affaibli la zone euro, même si la plupart des pays cette dernière ont réussi à la traverser, à l’exception de la Grèce. Avec les inégalités qui se sont creusées durant la crise, l’intégration de la zone, aussi bien politiquement qu’économiquement, doit être relancée.
Valdis Dombrovskis, vice-président de la Commission chargé de l’euro, estime que la gouvernance de la zone doit être plus définie, et le processus de convergence entre les États membres doit maintenant être ré-initié.
Paris et Berlin associés
À Paris, le nouveau président de la République et le gouvernement semblent partager ce point de vue. Emmanuel Macron souhaite en effet qu’un Parlement, un budget et un poste de super-ministre des finances de la zone euro soit créé.
Berlin partage peut-être cette idée, en témoigne l’association la semaine dernière entre Bruno Le Maire et le ministre allemand des finances, Wolfgang Schäuble, qui ont convoqué un groupe de travail conjoint sur une intégration plus affirmée de la zone euro.
