L’opérateur ferroviaire national français a été reconnu coupable de discrimination à l’encontre de plus de 800 salariés marocains tout au long de leur carrière.
Aucun statut de cheminot pour les Chibanis
La SNCF avait été condamnée à payer plus de 170 millions d’euros en compensation en 2015 après qu’un tribunal spécialisé dans les conflits du travail ait statué que 832 « Chibanis » (« cheveux blancs » en français) n’avaient pas bénéficié des mêmes contrats généreux que leurs collègues français lorsqu’ils avaient été embauchés dans les années 1970.
La SNCF a fait appel de ces décisions, mais un tribunal de Paris a confirmé la décision, a indiqué a société ferroviaire dans un communiqué publié ce mercredi 31 janvier. Selon l’arrêt du tribunal, les Chibanis ont fait le même travail que leurs collègues français, ce qui démontre que la discrimination était flagrante.
Le tribunal a également indiqué que « la SNCF n’a pas démontré que cette différence de traitement était justifiée par des raisons objectives ».
La SNCF a été condamnée à verser 290 000 euros à chaque employé en compensation. Le tribunal n’a pas communiqué les détails de chaque affaire, et aucun montant global n’a été fourni.
Les travailleurs marocains ne se sont notamment pas vu offrir le statut de travailleurs ferroviaires, qui ouvre le droit à de nombreux avantages et bénéfices. La SNCF a indiqué pour sa défense que les salariés doivent avoir la nationalité française pour être engagés comme cheminots ou, depuis 1991, être ressortissants d’un pays de l’Union européenne.