Les projets d’extraction de l’or en Guyane auront un « impact catastrophique sur l’environnement », a ainsi déclaré le WWF.
Le fonds de protection de l’environnement mondial a lancé une campagne de sensibilisation appelant le public à demander à Emmanuel Macron d’arrêter le projet controversé de la Montagne d’Or, en Guyane.
Pascal Canfin, le directeur général de WWF France, explique que deux multinationales – Nordgold et Columbus Gold – cherchent à s’implanter en Guyane française, entre deux réserves biologiques forestières, pour exploiter l’or.
Ce projet « inutile et imposé » est un « mirage économique », selon lui, et représente une impasse pour l’avenir de la Guyane française et de ses habitants.
WWF France exhorte les pouvoirs publics français à mettre un terme au projet de la Montagne d’Or, qui concerne l’exploitation industrielle d’une mine d’or dont la construction est prévue dans le département d’Outre-mer.
Campagne mondiale
Afin de sensibiliser le public au projet, qui fait actuellement l’objet d’un débat public en Guyane, le WWF France a lancé la campagne #StopMontagnedOr.
Le projet Montagne d’Or prévoit de défricher 1 513 hectares de terrain au total, en procédant notamment à la déforestation de forêts primaires d’une valeur environnementale considérable – 575 hectares – sur un site où plus de 2 000 espèces végétales et animales peuvent être trouvées, dont 127 espèces protégées ont été inventoriés.
« Nous sommes opposés au projet Montagne d’Or, car il représente des impacts environnementaux irréductibles – déforestation, consommation d’énergie – mais aussi des risques importants – éclatement de la digue, drainage minier acide, transport et manutention de matières dangereuses, glissements de terrain, etc. » , précise le WWF.
La société prévoirait également d’utiliser du cyanure en dépit d’une interdiction totale décidée en 2010 par le Parlement européen de l’utilisation des technologies à base de cyanure dans l’industrie minière, en raison de son extrême toxicité pour l’environnement et la santé humaine.
Le projet devrait également engloutir au moins 420 millions d’euros de financement public, soit 560 000 euros pour chacun des 750 emplois directs annoncés.