L’économie française a progressé de 0,7% au quatrième trimestre 2017, soit plus que les 0,6% initialement prévus, a déclaré ce mardi 24 avril l’INSEE.
L’estimation pour l’ensemble de 2017 est restée inchangée à 2%.
Les marges des entreprises françaises sont en légère hausse à 31,8% au quatrième trimestre contre 31,7% au cours des trois mois précédents, indique l’Insee.
En parallèle, le déficit public a diminué pour atteindre 2,6% du produit intérieur brut en 2017, c’est donc la première fois qu’il retombe en dessous de la limite de 3% de l’Union européenne en une décennie.
Le résultat, meilleur que l’objectif gouvernemental de 2,9%, sera une bonne nouvelle pour le président Emmanuel Macron, qui a fait du respect des règles budgétaires de l’UE la pierre angulaire de son objectif de rétablissement la crédibilité fiscale française.
Une élection qui change tout ?
Peu de temps après son élection en mai dernier, Emmanuel Macron avait pris des mesures de renforcement de la ceinture fiscale.
Celles-ci comprenaient des coupes à l’allocation logement, pour s’assurer que le déficit budgétaire ne dépasserait pas la limite de 3%, une mesure prise à l’époque au détriment de points précieux dans sa cote de popularité.
Néanmoins, les chiffres de l’INSEE ont montré que l’amélioration des finances publiques françaises, meilleure qu’attendue, était également due en grande partie au renforcement des recettes fiscales, stimulées par une croissance économique plus soutenue.
La charge fiscale française a atteint un record de 45,4% du produit du PIB en 2017 contre 44,6% l’année précédente.
Les dépenses publiques ont augmenté de 2,5% et les recettes publiques de 4%, a indiqué l’Insee.
La France était également l’année dernière l’un des deux seuls pays de la zone euro encore soumis à la procédure de déficit excessif de la Commission européenne, seule l’Espagne devrait avoir fait pire en 2017, selon les prévisions de la Commission européenne.
