Au cours des trente derniers jours, les cheminots français ont organisé ce qu’ils espéraient être une grève massive dans l’espoir de paralyser le pays. Au lieu de cela, le mouvement a vite été émoussé par de profonds changements dans l’économie nationale.
L’application BlaBlaCar 60% plus consultée
Les recherches sur l’application BlaBlaCar de l’entreprise de covoiturage ont été multipliées par six les jours de grève, selon la start-up. Sur la ligne de bus interurbain FlixBus, les réservations en ligne bondissent de 60% lorsque les employés du train sont en congé. L’augmentation est de 90% sur ses lignes les plus populaires, de Paris à Lille, Lyon et Bordeaux, a indiqué la compagnie basée à Munich.
« C’est un renforcement de notre notoriété, car cela attire des gens qui autrement n’auraient jamais pris le bus », a déclaré Yvan Lefranc-Morin, directeur général de FlixBus France. L’entreprise a ajouté environ 40 véhicules supplémentaires pour répondre à la demande supplémentaire, a-t-il ajouté.
Alors que la France a une longue histoire de luttes ouvrières paralysant le pays, telles que les protestations sur la réforme des retraites en 1995, l’impact de l’actuelle grève de la SNCF reste limité : plus de personnes peuvent travailler à domicile grâce à Internet et notamment le réseau de fibre optique.
Le président Emmanuel Macron est d’ailleurs à l’origine de la libéralisation du marché des transports qui a permis d’accroître le service de bus interurbain. Son projet de réforme qu’il avait proposé lorsqu’il était encore ministre de l’Économie avait valu à ces bus le surnom d’ « autocars Macron »
Par ailleurs, les syndicats ont également décidé de ne pas déclencher une grève complète, optant pour des arrêts de travail de deux jours tous les cinq jours, au moins jusqu’en juin.
Un commentaire
Bonjour, je voulais vous faire part d’une autre solution de covoiturage: l’application Zify, présente aussi bien en courte moyenne distance qu’en longue distance. Merci.