Internet : un New-yorkais d’origine française poursuit l’Etat pour « cybersquattage » de son nom de domaine

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Jean-Noel Frydman a possédé et exploité le nom de domaine de 1994 jusqu’au mois dernier, son droit lui ayant été retiré par une décision de tribunal qui l’a transmis au gouvernement français.

France.com a ainsi été officiellement remis au gouvernement français, mais un New-yorkais qui possédait le domaine depuis plus de deux décennies a décidé de poursuivre l’Etat français en vue de le récupérer.

Le site redirige actuellement les internautes vers la version anglaise du site France.fr, également géré par le ministère français des Affaires étrangères.

De 1994 au mois dernier, Jean-Noel Frydman dirigeait le site et en avait fait une sorte de « hub » francophile au sujet des États-Unis. Désormais, il souhaite reprendre le contrôle du nom de domaine après avoir déclaré lors de son procès que le gouvernement était au courant de l’existence de son site et de l’objet de ce dernier.

Jean-Noel Frydman, un New-Yorkais français de naissance, avait enregistré le nom de domaine le 10 février 1994 et lancé ce « kiosque numérique » environ un an et demi plus tard, rapporte CNBC.

« L’attribution des noms de domaine fonctionne selon le principe du premier arrivé, premier servi, et c’est une réalité dans le monde entier », a déclaré l’avocat de Jean-Noel Frydman, David Ludwig, au média en ligne The Verge, ajoutant que le rachat du site par la France « remet cette convention en question ».

M. Frydman avait construit son site Web sur un modèle censé rester pérenne pour les 20 prochaines années, collaborant notamment avec l’agence française de tourisme et le consulat français de Los Angeles. L’agence française de tourisme de la ville californienne avait même décerné au site de M. Frydman le prix du « meilleur site Web » en 2009.

L’affaire est actuellement en appel devant la plus haute cour française, mais entre-temps, Jean-Noel Frydman a intenté une action en justice devant un tribunal fédéral américain, accusant le gouvernement français de « cybersquattage » et de « détournement de nom de domaine ».

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