Néanmoins, le ministre des Finances Bruno Le Maire estime qu’il est beaucoup trop tôt pour quantifier leur impact global sur le PIB.
« Plus tôt nous pourrons sortir de cette situation, mieux ce sera. »
Les grèves des travailleurs ferroviaires, les autres mouvements sociaux ainsi que les actions industrielles en France commencent à avoir un impact négatif sur la croissance économique, a déclaré ce lundi 14 mai le ministre français des Finances, Bruno Le Maire.
« Il y a un impact limité, que nous ne pouvons mesurer aujourd’hui, mais nous pensons déjà qu’il commence à avoir un impact dans certains secteurs (…) dans les réservations d’hôtels, dans les transports, dans le tourisme », a déclaré le ministre.
« Et c’est pourquoi plus tôt nous pourrons sortir de cette situation, mieux ce sera », a-t-il ajouté.
Bruno Le Maire a rappelé les grandes grèves de fin 1995 avaient réduit de 0,2 point de pourcentage le PIB à l’époque, ajoutant toutefois que, selon lui, l’économie actuelle dans son ensemble se redressait.
« Aujourd’hui, il est beaucoup trop tôt pour évaluer quelles pourraient être les conséquences de ces mouvements sociaux », a-t-il indiqué.
Le déficit budgétaire de la France respecte pour la première fois depuis la crise financière de 2008 la règle de l’Union européenne stipulant que celui-ci doit être maintenu en dessous des 3% du PIB.
Le déficit public du pays a chuté à 2,6% du PIB en 2017, ce qui est meilleur que prévu, dépassant ainsi l’objectif du gouvernement de 2,9%, contre 3,4% en 2016.
Un déficit inférieur à 3% du PIB pour une année supplémentaire permettrait à la deuxième plus grande économie de la zone euro de sortir de la « procédure de déficit excessif » de l’Union européenne.
La France fait face à une vague de grèves dans plusieurs secteurs, que cela soit celle de la SNCF, qui prévoit 36 jours de grèves au total, ou encore celle des étudiants, des collecteurs de déchets, du personnel du secteur de l’électricité et de l’énergie ainsi que celle des employés d’Air France.
