La ministre française du Travail, Muriel Pénicaud, a déclaré ce mardi 17 juillet que la perte de 466 emplois chez un détaillant français de prêt-à-porter montre que « nous ne pouvons pas garder les métiers du passé ». Le programme de licenciement de la société Happychic (Bizzbee – Brice – Jules) montre la nécessité d’investir dans la formation aux « métiers du futur », a-t-elle soutenu.
90 magasins physiques vont fermer
Les syndicats ont réagi avec colère à l’annonce faite mardi par Happychic concernant la fermeture de 90 magasins, en plus des 13 qui ont déjà été clos à la fin de l’année dernière, et la suppression de 466 emplois.
Affirmant que l’entreprise avait bénéficié de 5 millions d’euros d’avantages fiscaux et versé 40 millions d’euros de dividendes ces deux dernières années, la CGT s’est engagée à « faire tout son possible pour faire annuler ce sabotage social ».
Quarante-trois travailleurs d’un entrepôt d’Happychic, dont le bail de location n’a pas été renouvelé par la direction, sont en grève depuis le 26 juin et les travailleurs ont manifesté devant un autre entrepôt pour protester contre des pertes d’emplois potentielles début juillet.
L’entreprise compte 740 magasins dans 17 pays et emploie 4 000 personnes, dont 2 600 en France.
La ministre du Travail estime que ce programme de licenciement résulte du « développement du commerce électronique » mais aussi des « changements dans les habitudes d’achat » et de « la chute des budgets vestimentaires des consommateurs ».
Un plan de suppression de 208 emplois par licenciement volontaire a également été annoncé en début d’année chez Pimkie, le pendant prêt-à-porter féminin du groupe Mulliez.