L’action Air France s’est effondrée ce lundi 13 août au matin après que le dirigeant d’un syndicat de pilotes a menacé de nouvelles grèves si le nouveau patron de la société refusait de négocier une augmentation de salaire. L’entreprise est sans chef de la direction depuis mai et Benjamin Smith d’Air Canada serait le favori pour prendre les rênes.
Des revendications inchangées
L’action Air France-KLM a reculé de 5,27% à 8,478 euros à l’ouverture lundi 13 août à Paris.
Le cours de l’action du groupe français a chuté de près de 40% depuis le début de l’année, alors que la société a enregistré de lourdes pertes en raison de 15 jours de grèves à l’initiative des syndicats exigeant des augmentations de salaire.
Dans une interview diffusée ce dimanche 12 août, Philippe Evain, du syndicat des pilotes SNPL, a menacé de 15 jours de grève supplémentaires si l’entreprise refusait de rouvrir les négociations sur la demande des syndicats.
L’ancien PDG, Jean-Marc Janaillac, a démissionné en mai après que l’organisation d’une consultation auprès des employés du groupe n’a fait que confirmer le rejet de l’offre salariale proposée à l’origine par la direction aux représentants syndicaux.
Son successeur devrait être nommé à la fin du mois ou au début du mois de septembre.
Le mois dernier, le conseil d’entreprise du groupe a offert de tripler le salaire du PDG pour attirer des candidats.