Les États-Unis restent le principal fournisseur d’armes en Égypte, avec une assistance annuelle de 1,3 milliard de dollars (1,12 milliards d’euros) depuis une décennie.
Amnesty International a critiqué le gouvernement français ce mardi 16 octobre et l’a accusé d’enfreindre ses propres règles en matière d’exportation d’armes vers l’Egypte, qui auraient été utilisées pour la répression de civils par le gouvernement.
Une nouvelle analyse des données d’Amnesty montre que « les forces de sécurité égyptiennes ont tiré sur les manifestants depuis des véhicules blindés fournis par des Français », a déclaré le groupe de défense des droits de l’Homme dans un communiqué publié à l’occasion d’une conférence de presse à Paris.
« Les éléments de preuve montrent clairement que les Sherpas et les véhicules MIDS fournis par la France ont été utilisés lors de certains des incidents les plus sanglants de la répression » dans le pays contre des civils. Les Sherpas, fabriqués par le constructeur français Renault, ressemblent aux Humvees américains, tandis que les véhicules MIDS, fabriqués par le sous-traitant Arquus, sont des véhicules de type camion conçus pour la police que son constructeur décrit comme étant équipés « pour les missions de sécurité internes les plus exigeantes ».
Le rapport semble se concentrer sur un incident tristement célèbre au Caire survenu le 14 août 2013, lorsque les forces de sécurité ont autorisé deux manifestations des partisans de Mohamed Morsi, du Parti Liberté et Justice et des Frères musulmans, tuant des centaines de participants dans ce que des enquêteurs indépendants ont décrit comme le pire massacre de ce type depuis celui de la place Tiananmen en Chine en 1989. Ils affirment qu’aucun membre des forces de sécurité n’a été tenu pour responsable du massacre de Rabaa.