Les manifestations citoyennes contre les hausses de la taxe sur les carburants restent un obstacle majeur à l’économie française, et la police a reçu l’ordre d’évacuer les conducteurs bloquant des sites sensibles pour manifester leur colère, a annoncé ce lundi 19 novembre le ministre de l’Intérieur.
Un bilan lourd
Lors d’une troisième journée d’actions, des manifestants locaux bloquaient toujours des dépôts de pétrole avec leurs véhicules et perturbaient le trafic dans la Manche afin de maintenir la pression sur le gouvernement du président Emmanuel Macron.
Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a déclaré que les manifestations dans le pays s’étaient réduites en terme de participation, mais ont généré « une multiplication d’actes violents, d’actes racistes, d’actes antisémites et de vandalisme » depuis dimanche.
Des barrages routiers étaient toujours présents dans le pays alors que les manifestations massives contre les hausses de taxes qui ont eu lieu ce samedi 17 novembre ont fait un mort et des dizaines de blessés graves, dont un motocycliste qui est toujours entre la vie et la mort, a déclaré le ministre de l’Intérieur.
Depuis les manifestations de samedi, le bilan se porte à 528 personnes blessées, dont 17 graves, a déclaré le ministre. Ce chiffre n’inclut pas les 92 policiers blessés, dont deux sérieusement.
Il a déclaré que 27 000 manifestants bloquant des zones de trafic stratégique étaient toujours actifs lundi, beaucoup moins que les 300 000 recensés samedi.